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Le C.A.G
6 juin 2007

François Fillon pose les premières lignes de la France Libérale

Fran_ois_FILLON__Premier_MinistreJustice, travail, retraites… invité de RTL ce matin, le premier ministre a précisé le calendrier de ses premières réformes et promis de nouveaux chantiers. Pour le premier ministre, la «nouvelle façon de gérer notre pays» qu’inaugure Nicolas Sarkozy permet en effet au couple exécutif de former «une équipe qui est sans doute l'équipe la plus soudée que la Vème République aura connue».

    • Justice : un plan de sécurité des tribunaux d’ici un mois

Au lendemain de l’agression d’un magistrat à Metz, François Fillon annonce que la ministre de la Justice, Rachida Dati, «a un mois pour présenter un plan pour améliorer la sécurité des tribunaux». Mais pour le premier ministre, «si on veut avoir des tribunaux modernes […] et des moyens pour assurer la sécurité de ces tribunaux, dans le contexte budgétaire qui est le nôtre, il faut accepter de revoir la carte judiciaire et de faire les réformes de fond». Parmi ces réformes, il estime qu’il faut notamment regrouper des tribunaux ».

  • Heures supplémentaires : aucune taxe

Travailler plus pour gagner plus. La mesure phare du candidat Sarkozy coûtera «2,5 à 3 milliards d’euros», estime François Fillon, qui précise toutefois que cela dépendra du nombre d’heures supplémentaires. La plupart des experts, qui s’appuient sur les 900 millions d’heures supplémentaires par an recensées aujourd’hui, évoquent plutôt le chiffre de 5 milliard d’euros. Pour le premier ministre, ce coût est justifié : cette mesure doit en effet «répondre aux deux principaux problèmes de la société française sur le plan économique: le pouvoir d'achat insuffisant et le déficit d'heures travaillées». Quant à sa mise en œuvre, elle est «très simple: il n'y aura pas d'impôt sur le revenu pour les heures supplémentaires», et pas non plus de charges salariales supplémentaires. En butte aux critiques de Bruxelles, qui souhaiterait que Paris réduise ses déficits, le premier ministre a assuré que l’objectif de passer sous la barre des 60% du PIB en 2012, contre 64,5% fin 2006, serait «tenu».

  • Retraites : la réforme des régimes spéciaux en 2008

Autre grande réforme promise par le candidat Sarkozy, la remise à plat des régimes spéciaux de retraites, qui concernent 500.000 actifs et 1,1 million de retraités. Pour François Fillon, ils constituent «l’injustice la plus criante» dans la question des retraites. Le premier ministre a répété que cette réforme serait engagée en 2008. Le premier ministre a par ailleurs expliqué qu’il comptait «mettre la pression sur les entreprises pour qu'elles gardent leurs salariés jusqu'à l'âge de la retraite». Le premier ministre n’a pas hésité à faire planer la menace d’une hausse des cotisations retraites si les entreprises ne changent pas de comportement vis-à-vis des seniors.

  • Institutions : réformer le financement des partis

Interrogé sur l’action des UDF ralliés à la majorité présidentielle, et obligés, à l’instar d’Hervé Morin, de maximiser leurs candidatures aux législatives pour se constituer un financement public, François Fillon a estimé que c’était un signe que le financement de la vie politique n’était plus «adapté». «Je proposerai qu’on le modifie», a-t-il lancé, sans plus de précisions. Il a également assuré que «l’engagement» du candidat Sarkozy a confier à l’opposition la présidence de la commission des Finances de l’Assemblée serait «tenu», mais dans le cadre d'une «discussion globale» sur la modernisation du travail parlementaire. Jean-François Copé a d’ailleurs été saisi d’une mission de réflexion sur le sujet, a annoncé François Fillon.


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